Archives de catégorie : Les centrales

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STOP-EPR se prononce contre la modification d’exploitation relative aux prises d’eau et rejets dans l’environnement à Paluel

Le Collectif STOP-EPR salue l’effort d’information du CNPE de Paluel pour expliquer les enjeux et le cadre réglementaire dans lesquels s’inscrit la demande de modification d’exploitation de la Centrale de Paluel[1]. Après une tentative infructueuse début octobre, la consultation du public a pu être organisée dans les conditions spécifiées par la législation en vigueur permettant l’expression du plus grand nombre.

Pour autant, cet effort d’information ne répond pas pleinement à la nécessité de garantir la transparence définie par la loi du 13 juin 2006. Les raisons pour lesquelles l’exploitant propose des modifications en particulier des limites annuelles de rejet des effluents radioactifs liquides et gazeux pour le paramètre tritium ne sont pas expliquées clairement.

La société civile et plus largement les populations exposées quotidiennement aux impacts de l’activité électronucléaire d’EDF ne peuvent émettre aucun avis sur les choix industriels qui déterminent les modifications de l’impact sur l’environnement et la santé publique du CNPE. La participation du public est de fait limitée aux conséquences d’une exploitation qui n’a jamais été soumise à aucune forme de consultation.

Nous doutons des intentions de l’exploitant. Si en effet « ces modifications permettent un ajustement des limites pour mieux répondre aux besoins directs de production électrique de la centrale », nous regrettons que ces « besoins directs » dont nous contestons l’utilité et la nécessité ne soient pas soumis à consultation du public.

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L’EPR démarrera-t-il un jour ?

La nouvelle s’est rependue partout[i]. La cuve de l’EPR de Flamanville posséderait des défauts majeurs. Couvercle et fonds de cuve présenteraient “une concentration importante en carbone et conduisant à des valeurs de résilience mécanique plus faibles qu’attendues[ii]“.

Le mythe du nucléaire sûr vole une fois de plus en éclat.

Cet événement révèle l’incapacité du maitre d’ouvrage à réaliser le “réacteur le plus sûr au monde”. Ce n’est que la suite logique d’éléments déjà connus.

En septembre 2010 le Réseau Sortir du nucléaire révélait des documents internes à EDF qui démontrent que la conception et la fabrication d’éléments du couvercle de la cuve de l’EPR de Flamanville en Normandie sont de nature à provoquer un accident de type Tchernobyl[iii]. Le problème était suffisamment sérieux qu’il a amené l’Autorité de sureté à intervenir[iv]. En 2011, le gendarme du nucléaire publiait un document très sévère contre le maitre d’ouvrage mettant en cause la qualité des équipements livrés par les sous-traitants[v]. En 2013, de nouvelles révélations donnaient à voir l’usage d’aciers “low-cost” sur le chantier[vi].

Enfin l’an dernier, le Collectif STOP-EPR ni à Penly ni ailleurs révélait que la cuve et son couvercle ne sont pas forgés en France mais au Japon[vii]. Etrange procédé pour un projet qui s’est toujours présenté comme 100% français…

Somme toute le constat est accablant pour EDF et AREVA. Ces deux entreprises ont réussi à concevoir une technologie que les meilleures industries ne sont pas capables de fabriquer. Les exigences techniques sont telles qu’elles sont irréalisables voire irréalistes.

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défaillances en série à Paluel

Depuis samedi 31 janvier, le réacteur n°3 de la plus vieille centrale du palier P 4, Paluel, est indisponible. Cet arrêt programmé appelé « visite partielle » est consacré au remplacement d’un tiers du combustible du réacteur ainsi qu’à un vaste programme de maintenance. Toujours est-il que quelques 2% de la production d’électricité sont indisponibles.

Aujourd’hui, c’est au tour du réacteur n°2 de connaître ce qu’EDF appelle une défaillance. Depuis 10 h ce matin, le réacteur non seulement ne produit plus d’électricité mais consomme 42 MWh de courants pris sur le Réseau pour refroidir l’installation. On est donc bien en situation d’arrêt d’urgence. Les équipes de la centrale sont actuellement mobilisées pour identifier les causes de cet arrêt automatique et pouvoir remettre l’unité de production en service en toute sûreté….

Voilà une jolie façon de préparer la 3e visite décennale de ce réacteur qui débutera dans quelques semaines. Décidément le palier P4 ne donne pas à voir des signes de fiabilité rassurants. Paluel est une des centrales les plus sévèrement jugées par l’Autorité de sûreté. Une fois encore elle prouve une absence cruelle de fiabilité.

Tout cela à un coût bien évidemment. Il suffit de consulter les prix du MWh qui s’échangent aujourd’hui en Europe de l’Ouest (EPEX) pour se rendre compte que les prix flambent. Près de 5% de la production d’électricité font en effet défaut en France et cela se paye cash.

Voilà un nouvel exemple qui doit amener chacun à comprendre que le nucléaire ne garantit ni la sûreté, ni la disponibilité et encore moins les prix de l’électricité. Il est urgent de tirer un trait sur cette technologie et de recourir à des moyens de productions fiables.

Pourquoi donc dès lors se lancer dans un Grand carénage à Paluel qui ne résoudra pas tous les problèmes de ce site et surtout ne palliera pas le manque de robustesse d’installations obsolètes.