Tous les articles par admin

La pensée d’Olivier Hamant sur le nucléaire

Olivier Hamant, à l’observation du vivant, a développé le concept de robustesse, seul rempart au basculement de nos sociétés régies par le culte de la performance, prédit par le rapport Meadows de 1972. Le nucléaire, issu de l’industrie militaire, répond de cette logique prométhéenne du Citius, Altius, Fortius dont l’obstacle principal reste la déplétion des ressources.

Pas de centrales nucléaires dans un monde fluctuant

En prenant l’exemple de la centrale ukrainienne de Zaporijia, Olivier Hamant démontre en quoi l’accident d’une centrale nucléaire constituerait une catastrophe.

Les cadavres technologiques : du sarcophage au technophage

Le site d’Onkalo en Finlande (on pourrait aussi parler de Bures en France), mais aussi la construction du sarcophage de Tchernobyl sont devenus des cadavres technologiques.

A lire, regarder ou écouter

La mesure de l’exposition à la radioactivité

Disons qu’il s’agit à la fois d’une curiosité et d’une interrogation.

En observant la carte du Réseau National de Mesures de la radioactivité de l’environnement, vous pourrez constater l’absence de sondes à l’intérieur d’un triangle Envermeu – Eu – Blangy-sur-Bresle relatives à la radioactivité présente dans l’air que nous respirons.

La mesure de l'exposition à la radioactivité

En téléchargeant les données collectées sur Envermeu, vous pourrez y constater une dose d’exposition aux radionucléides bien plus importante qu’ailleurs, très précisément de 101 nanosievert par heure en moyenne de mars 2015 à aujourd’hui, soit une dose annuelle 0.88 mSv. A titre de comparaison, la dose n’était que de 0.5 mSv au niveau de la ville d’Évreux sur la même période. Pour rappel, la limite en milieu « naturel » hors examens médicaux est fixée à 1 mSv par an. A quoi faut-il imputer cette surexposition à la radioactivité des habitants de la commune d’Envermeu ? Qu’en serait-il demain pour les « riverains » si le sinistre projet de construction de deux EPR à Penly voyait le jour ?

 

Expérimentation du MOX sur Paluel 4 en cours

Pastilles de combustible nucléaire

Le MOX est un combustible composé d’uranium appauvri provenant du combustible usagé de nos centrales – actuellement retraité en Russie – et du plutonium venant de la Hague. C’est en France, dans l’usine Melox d’Orano (ex-Areva) à côté du site nucléaire de Marcoule, que les assemblages de combustible sont actuellement effectués. Il est actuellement utilisé à hauteur de 30% dans les réacteurs à eau pressurisée 900 MW des centrales nucléaires de :

  • Dampierre,
  • Gravelines,
  • Blayais,
  • Tricastin,
  • Chinon,
  • Saint-Laurent

Le souci du MOX est sa très forte radiotoxicité et la lenteur à se refroidir par rapport à de l’uranium naturel enrichi. Depuis 1987, EDF a décidé de le déployer dans les réacteurs à eau pressurisée de 900 MW, à l’exception notoire de ceux du Cruas. L’opérateur français du nucléaire est en train d’expérimenter l’usage du MOX, en ce moment, au niveau du réacteur n°4 de Paluel.

L’émergence de l’EPR ne doit rien au hasard pur dans la perspective de la déplétion de la ressource en uranium naturel. Contrairement aux États-Unis, EDF annonce pouvoir utiliser 100% de MOX dans ces réacteurs de nouvelle génération, notamment sur le site de Flamanville, où l’EPR est dans la pétole la plus totale.

Les risques inhérents à l’usage du MOX posent la question de l’émission plus importante de radionucléides rejetés régulièrement dans l’atmosphère. Les dernières données issues de l’IRSN – datant de 2017 – indiquaient le rejet dans l’atmosphère de 4.4 TBq par an pour les 6 réacteurs de Paluel et de Penly réunies (1). A titre de comparaison, la catastrophe nucléaire de Kychtym en septembre  1957 a rejeté dans l’atmosphère 74 TBq. Autrement dit, en ajoutant deux réacteurs à Penly, les 8 réacteurs recracheront dans l’atmosphère, en 12 années d’exploitation environ, la totalité des radionucléides de l’accident de Kychtym.

Source : rapport de l’IRSN de 2021 s’appuyant sur des données d’EDF de 2017

élections législatives

Aux Électrices et Électeurs :

__ Anti-nucléaires, civil et militaire,

___ Écologistes, radicaux ou modérés,

____ Associatifs sociaux ou environnementaux,

Pour celles et ceux qui partagent les buts du collectif STOP EPR NI A PENLY NI AILLEURS, il est primordial de voter pour le(la) candidat(e) ne prônant pas l’électronucléaire et le repli sur soi même !

Seul choix possible le(la) candidat(e) du Nouveau Front Populaire. Choix douloureux dans certaines circonscriptions.

Nos arguments :

Actuellement, la nouvelle politique énergétique de la France n’est pas encore actée officiellement. Le projet de loi sur la souveraineté énergétique n’a pas été voté ainsi que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie 2024-2028. Le nouveau programme nucléaire voulu par le président Macron et son ministre des finances, chargé de l’énergie, Bruno Le Maire n’a pour le moment aucune valeur législative. C’est donc un sujet qui va être traité par les députés qui constitueront la nouvelle assemblée législative et le nouveau gouvernement qui en résultera.

_ Les candidats députés de la majorité présidentielle ne feront que faire aboutir leur programme pour un nouveau nucléaire (6 + 8 EPR2 et des SMR) avec, à terme, une limitation du développement des énergies renouvelables (pour laisser la place au financement du nucléaire).

_ Les candidats députés du Rassemblement National (RN) souhaitent la construction d’au moins 20 EPR. Ils ne veulent plus d’éoliennes et parlent même d’en démonter. Ce n’est guère mieux pour le solaire et la rénovation énergétique des bâtiments qui ne sont pas leur priorité.

_ Les candidats députés du Parti Républicain (PR) sont assez proches du RN avec 20 EPR et un frein au développement des énergies renouvelables.

_ Les candidats députés du Nouveau Front Populaire (NFP) ne précisent pas la place qu’ils souhaitent donner au nucléaire. Cette question divise au sein de cette union avec le Parti Communiste Français (PCF) très partisan du nucléaire, le Parti Socialiste (PS) aux avis partagés et Les Écologistes (LÉ) et La France Insoumise (LFI) qui visent une sortie du nucléaire et un 100 % d’énergies renouvelables d’ici 2040/2050. Le NPF s’accorde pour le moment sur un débat et le vote d’une loi énergie-climat avec un développement important des énergies renouvelables et de la sobriété énergétique.

_______________________________tives

https://boutique-territoires-memoire.be/13-pin-s-triangle-rouge

Dans les camps de concentration, le triangle rouge était la marque des prisonniers politiques, celles et ceux considérés comme des opposants au régime nazi.

Aujourd’hui, le Triangle Rouge est le symbole de la résistance à l’extrême droite et ses idées racistes et haineuses.

Porter le Triangle Rouge, c’est lutter contre les discriminations et défendre un modèle de société démocratique et solidaire.

37 listes pour les Européennes et combien pour la sortie du nucléaire ?

Les antinucléaires ne voteront certainement pas aux prochaines élections européennes du 9 juin ni pour les listes des partis de droite, d’extrême-droite, du PS, du PCF, de Lutte Ouvrière, de Georges Kuzmanovic, tous pro-nucléaires.

37 listes pour les Européennes : combien de projets politiques antinucléaires ?

Les faux écologistes

La grande nouveauté est la triangulation de l’écologie politique faite par des partis qui revendiquent, haut et fort, leur désir de nucléaire comme cette Marine Cholley du Parti Equinoxe, ou encore Yann Werhling, cet ancien militant vert devenu pro-nucléariste. Évitons de parler de Governatori, plus proche de Brigitte Bardot que de nos combats en faveur des énergies renouvelables et des éoliennes. Difficile de savoir ce que pense Michel Simonin, tête de liste pour « Paix et décroissance » !

Et à gauche…

Les seules listes qui affichent clairement leur opposition au nucléaire sont celles d’EELV, de LFI, du NPA, des Décroissants. Pas un mot sur le nucléaire du Parti des Travailleurs ou de l’Association Nationale des Capitalistes ou du Parti Révolutionnaire Communistes ou  du Parti Animaliste : ils auront juste oublié d’en parler. Quant à Nouvelle Donne, la sortie du nucléaire est repoussée à la Saint-Glinglin.

Le 9 juin, nous saurons pour qui voter, à moins que nous allions à la pêche ou boire un bon coup de blanc.