Le site Bayard de Saint-Nicolas-d’Aliermont est connu pour son long passé industriel. Ici pendant un siècle des réveils ont été fabriqués avec l’usage de radium pour rendre phosphorescente les aiguilles. Cette activité laisse un terrible héritage alors que les lieux ont été aménagés en jardin public.
Le Collectif STOP-EPR ni à Penly ni ailleurs lance une souscription pour financer une expertise indépendante sur ce site et évaluer si les dispositions mises en œuvre sont suffisantes pour protéger la population et l’environnement.
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Plus de détails ci-dessous
Le 17 août 2017, la préfecture de Seine-Maritime a publié un arrêté instituant des servitudes d’utilité publique dans le Parc BAYARD, commune de SAINT NICOLAS D’ALIERMONT (près de DIEPPE) ouvert au public quelques mois plus tôt. Cette procédure peu commune s’explique par la présence sur ce site de pollutions anciennes dues aux activités industrielles polluantes qui ont eu lieu entre 1897 et 1987.
UN LOURD PASSIF INDUSTRIEL !
Ce nouvel espace publique est l’ancien site industriel de l’entreprise BAYARD, où pendant près d’un siècle un élément radioactif, le RADIUM, a été largement employé pour peindre les aiguilles des réveils afin de les rendre fluorescentes.
Méconnaissant les dangerosités de ce radionucléide ainsi que des autres produits chimiques employés, l’entreprise a rejeté ses déchets sur le sol et dans les puits situés sur son terrain.
De nombreux produits toxiques, dont des solvants chimiques et du radium radioactif ont pollué l’ensemble du site allant même jusqu’à contaminer les eaux souterraines, sans parler des conséquences sur la santé des employé(e)s.
Il vous faut savoir que cet endroit est un lieu qui accumule dans des proportions peu communes des substances nocives dont il faut absolument se protéger.
DES TRAVAUX INADAPTÉS ?
Malgré la réhabilitation effectuée, des citoyen(ne)s pensent que la population et l’environnement ne sont pas totalement protégés de ces « pollutions résiduelles radiologiques et chimiques » qui demeurent sur le site en dépit de travaux définis par l’arrêté préfectoral du 23 mai 2012.
En effet, le confinement des gravats pollués est simplement réalisé par une couche de terre végétale et des arbustes. Cette solution ne garantit pas que des personnes évitent le contact avec les substances cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques restantes dans le sous-sol, surtout si les travaux ont mal été réalisés car à moindre coût !
De même la gestion des eaux sur le site ainsi que la qualité de réalisation des chemins et autres espaces aménagés ne présentent pas toutes les garanties que nous sommes en droit d’attendre pour «neutraliser les voies de transfert des pollutions» vers la surface c’est-à-dire vers les usagers de ce parc public.
De plus, chacun s’étonne de la présence du tumulus grillagé au milieu du parc BAYARD. Il s’agit de l’ancien four devenu très fortement radioactif car contaminé lors des incinérations des résidus de productions contenant du RADIUM.
Simplement caché par quelques centimètres de terre et un grillage, la présence de ce DÉCHET FORTEMENT RADIOACTIF est inadmissible dans un jardin public fréquenté par les plus jeunes et les adolescents.
DES MESURES COMPLÉMENTAIRES DOIVENT-ELLES ÊTRE MISES EN OEUVRE ?
Dans le souci de protéger les personnes et de garantir le droit de tous à profiter d’un environnement équilibré et respectueux de la santé, et afin d’être sur de l’innocuité du parc BAYARD, des habitant(e)s ont proposé aux autorités communales et départementales une vérification de la salubrité du site par un expertise indépendante de l’État mais les élu(e)s ont refusé cette mesure !
Pour palier cette défection des autorités et afin d’effectuer cette vérification nous lançons une souscription afin de réunir la somme nécessaire à l’expertise radiologique du parc urbain BAYARD de SAINT NICOLAS D’ALIERMONT.
Si les résultats démontrent des risques chimiques et/ou radiologiques, nous demanderons aux pouvoirs publics l’amélioration des protections du public en tenant compte des recommandations de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) et de l’Institut de Radioprotection et de Sécurité Nucléaire(IRSN).
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