37 listes pour les Européennes et combien pour la sortie du nucléaire ?
Les antinucléaires ne voteront certainement pas aux prochaines élections européennes du 9 juin ni pour les listes des partis de droite, d’extrême-droite, du PS, du PCF, de Lutte Ouvrière, de Georges Kuzmanovic, tous pro-nucléaires.
Les faux écologistes
La grande nouveauté est la triangulation de l’écologie politique faite par des partis qui revendiquent, haut et fort, leur désir de nucléaire comme cette Marine Cholley du Parti Equinoxe, ou encore Yann Werhling, cet ancien militant vert devenu pro-nucléariste. Évitons de parler de Governatori, plus proche de Brigitte Bardot que de nos combats en faveur des énergies renouvelables et des éoliennes. Difficile de savoir ce que pense Michel Simonin, tête de liste pour « Paix et décroissance » !
Et à gauche…
Les seules listes qui affichent clairement leur opposition au nucléaire sont celles d’EELV, de LFI, du NPA, des Décroissants. Pas un mot sur le nucléaire du Parti des Travailleurs ou de l’Association Nationale des Capitalistes ou du Parti Révolutionnaire Communistes ou du Parti Animaliste : ils auront juste oublié d’en parler. Quant à Nouvelle Donne, la sortie du nucléaire est repoussée à la Saint-Glinglin.
Le 9 juin, nous saurons pour qui voter, à moins que nous allions à la pêche ou boire un bon coup de blanc.
Nucléaire : la force du prévisible
Paul Virilio nous avait expliqué que toute technologie engendrait, de manière endogène, sa catastrophe : l’avion, le crash aérien ; le train, le déraillement ; le nucléaire, des cancers, des populations déplacées et des zones devenues inhabitables. Si les velléités du gouvernement français venaient à ce que la France soit équipée de 70 réacteurs nucléaires (56+14), alors nous serions, après la Corée du Sud et la Belgique qui a annoncé sa sortie du nucléaire, le pays le plus nucléarisé au monde avec 1 réacteur pour 9600 km2.
Si la pédagogie de la catastrophe après Fukushima aura permis à l’Allemagne de sortir du nucléaire, en France, nous continuons d’investir des milliards à fonds perdus dans une technologie qui relève de Jurassic Park. Depuis 1990, nous tapons dans les stocks d’uranium militaire pour faire face à la demande du nucléaire civil. Contraints à réutiliser le combustible usagé, retraité à Seversk en Russie, nous stockons le MOX dans les piscines où le bore utilisé dans les assemblages nous évite de nouvelles réactions en chaîne. Sommes-nous bien sûr dans 15 ans de disposer de stocks d’uranium naturel ou retraité, accessoirement de bore, pour faire fonctionner nos 70 futurs réacteurs ?
La seule enquête épidémiologique dont nous disposons à ce jour concerne l’étude de 1997 des docteurs Vieil et Pobel sur un taux de leucémie chez les enfants 3,5 fois supérieur à la normal, dans un périmètre de 35 kilomètres autour de la Hague. Où sont les études par rapport aux dégazages de radionucléides autour des centrales normandes de Penly, Paluel et Flamanville ?
Les alternatives au nucléaire existent. L’éolien, le solaire, l’hydrolien, les batteries gravitaires et les STEP, la géothermie, l’hydrogène blanc, la sobriété énergétique par le développement des transports collectifs et l’isolation des logements constituent la seule réponse de long terme pour faire face à la transition écologique et la nécessaire décarbonation de l’humanité. En mobilisant tout l’argent du public sur le nucléaire, nous faisons un choix mortifère pour les générations futures, alors que nous ne savons toujours pas démanteler la centrale de Brennilis, arrêtée depuis 1985.
Signez la pétition « Zéro Watt pour la pub »
L’une des clés de la sortie du nucléaire est de consommer le moins d’électricité possible, par un programme de renforcement de l’isolation des logements et des bâtiments collectifs. La sobriété énergétique, c’est aussi en finir avec la publicité lumineuse qui pollue et défigure nos centres villes très inutilement.
Stop EPR Ni à Penly Ni Ailleurs tient à s’associer au collectif Zéro Watt Pour La Pub ( Agir pour l’environnement, Attac, Extinction Rebellion, France Nature Environnement, Greenpeace France, Les Amis de la Terre, Ligue pour la Protection des oiseaux, Naturalistes des Terres, Paysages de France, Résistance à l’Agression Publicitaire, Sites & Monuments) à l’origine de la pétition « Zéro Watt pour la pub ».
Commémoration des 38 ans de la catastrophe de Tchernobyl
Cela fait 38 ans et bien plus encore que, pour ceux qui ne l’avaient pas encore compris, l’homme n’a jamais su gérer l’énergie nucléaire, les contaminations des populations, les déchets. L’atome relève du délire prométhéen, d’un homme surpuissant, simple plagiat de Bob le Bricoleur.
La réalité est tout autre. La liste est longue des catastrophes qui ont endeuillé le nucléaire civil :
- Kychtym, en URSS (1957)
- Windscale, en Angleterre (1957)
- Saint-Laurent-des-Eaux, en France (1969, puis 1980), où des ouvriers ont été lourdement contaminés après avoir balayé le corium dans l’enceinte du réacteur
- Three Mile Island, aux Etats-Unis (1979)
- Tchernobyl, en URSS (1986)
- Fukushima, au Japon (2011)
Au Blayais, l’inondation de 1999 aurait pu provoquer un accident de grande ampleur.
La coordination antinucléaire a recensé les différentes manifestations en région commémorant, à leur façon, les 38 années de la catastrophe de Tchernobyl à partir du 25 avril :
- Sud-Ouest : 26 et 27 avril 2024 à Bordeaux
- Sud-Ouest : 28 avril à Golfech
- Sud-Ouest : 26 avril – Rassemblement à Saintes
- Sud-Est : 26 avril 2024 à Lyon
- Nord-Est : 27 avril 2024 – Manif à Cattenom
- Paris – IdF : 27 avril 2024 – Soirée d’information sur les risques liés au nucléaire
- Nord-Ouest : 25-26 avril à La Bernerie-en-Retz, Nantes, Le Mans, Caen
élections législatives
Aux Électrices et Électeurs :
__ Anti-nucléaires, civil et militaire,
___ Écologistes, radicaux ou modérés,
____ Associatifs sociaux ou environnementaux,
Pour celles et ceux qui partagent les buts du collectif STOP EPR NI A PENLY NI AILLEURS, il est primordial de voter pour le(la) candidat(e) ne prônant pas l’électronucléaire et le repli sur soi même !
Seul choix possible le(la) candidat(e) du Nouveau Front Populaire. Choix douloureux dans certaines circonscriptions.
Nos arguments :
Actuellement, la nouvelle politique énergétique de la France n’est pas encore actée officiellement. Le projet de loi sur la souveraineté énergétique n’a pas été voté ainsi que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie 2024-2028. Le nouveau programme nucléaire voulu par le président Macron et son ministre des finances, chargé de l’énergie, Bruno Le Maire n’a pour le moment aucune valeur législative. C’est donc un sujet qui va être traité par les députés qui constitueront la nouvelle assemblée législative et le nouveau gouvernement qui en résultera.
_ Les candidats députés de la majorité présidentielle ne feront que faire aboutir leur programme pour un nouveau nucléaire (6 + 8 EPR2 et des SMR) avec, à terme, une limitation du développement des énergies renouvelables (pour laisser la place au financement du nucléaire).
_ Les candidats députés du Rassemblement National (RN) souhaitent la construction d’au moins 20 EPR. Ils ne veulent plus d’éoliennes et parlent même d’en démonter. Ce n’est guère mieux pour le solaire et la rénovation énergétique des bâtiments qui ne sont pas leur priorité.
_ Les candidats députés du Parti Républicain (PR) sont assez proches du RN avec 20 EPR et un frein au développement des énergies renouvelables.
_ Les candidats députés du Nouveau Front Populaire (NFP) ne précisent pas la place qu’ils souhaitent donner au nucléaire. Cette question divise au sein de cette union avec le Parti Communiste Français (PCF) très partisan du nucléaire, le Parti Socialiste (PS) aux avis partagés et Les Écologistes (LÉ) et La France Insoumise (LFI) qui visent une sortie du nucléaire et un 100 % d’énergies renouvelables d’ici 2040/2050. Le NPF s’accorde pour le moment sur un débat et le vote d’une loi énergie-climat avec un développement important des énergies renouvelables et de la sobriété énergétique.
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Dans les camps de concentration, le triangle rouge était la marque des prisonniers politiques, celles et ceux considérés comme des opposants au régime nazi.
Aujourd’hui, le Triangle Rouge est le symbole de la résistance à l’extrême droite et ses idées racistes et haineuses.
Porter le Triangle Rouge, c’est lutter contre les discriminations et défendre un modèle de société démocratique et solidaire.