Selon nos informations, des déchets radioactifs suisses entreposés à l’usine de retraitement de combustible de Sellafield (Grande-Bretagne) devraient revenir dans leur pays la semaine prochaine en passant par la France. Le chargement de déchets devrait partir d’Angleterre dimanche et arriver au port de Cherbourg le lundi 14 septembre, puis être acheminé au terminal ferroviaire de Valognes (Manche) d’où il partirait le mardi 15 spetembre vers trois heures du matin en direction de Bâle. Ce convoi serait composé de trois wagons. Si ce train emprunte le même itinéraire que des convois similaires, il passera par Caen, Rouen puis Amiens, Reims, Strasbourg et Colmar et arriver à Bâle mercredi en fin de soirée.
De tels transports représentent un risque avéré. En janvier 2013, un wagon parti de la centrale nucléaire drômoise du Tricastin pour la Hollande, transportant des fûts d’uranium naturel appauvri, a déraillé en gare de triage à Saint-Rambert d’Albon. Le 23 décembre 2013, un wagon de déchets nucléaires a déraillé à la gare de triage de Drancy (Seine-Saint-Denis), l’une des plus importantes de France, située à moins d’une dizaine de kilomètres à vol d’oiseau de Paris. Ces événement n’ont eu aucune incidence majeure sur l’environnement et la santé publique mais le pire est toujours à craindre avec l’industrie nucléaire.
Le transport de matières radioactives fait l’objet d’une législation très laxiste, avec des seuils réglementaires extrêmement élevés qui entrent en contradiction avec les principes de base de protection des populations et de l’environnement. Non seulement, un accident peut entrainer des contaminations importantes et durables mais il existe toujours un risque d’irradiation réel pour les cheminots et les policiers qui l’accompagnent… voire pour les usagers des chemins de fer si un accident survient dans une gare où à proximité d’un train de voyageurs.
Le Collectif STOP-EPR ni à Penly ni ailleurs organise mardi 15 septembre 2015 devant la Gare de Rouen (RD) à 18 h un rassemblement à l’occasion du passage dans l’agglomération de ce convoi de déchets hautement radioactifs. Nous invitons tou(te)s nos adhérent(e)s et sympathisant(e)s à nous rejoindre ainsi que tous ceux et celles qui exigent que les transports de matières radioactives évitent les aires urbaines et les espaces naturels sensibles. Aux cotés du Réseau Sortir du nucléaire et des autres organisations antinucléaires, nous demandons aux pouvoirs publics un renforcement de la réglementation et des dispositifs de sûreté pour les transports de matières radioactives ainsi qu’une information du public digne de ce nom.