Depuis samedi 31 janvier, le réacteur n°3 de la plus vieille centrale du palier P 4, Paluel, est indisponible. Cet arrêt programmé appelé « visite partielle » est consacré au remplacement d’un tiers du combustible du réacteur ainsi qu’à un vaste programme de maintenance. Toujours est-il que quelques 2% de la production d’électricité sont indisponibles.
Aujourd’hui, c’est au tour du réacteur n°2 de connaître ce qu’EDF appelle une défaillance. Depuis 10 h ce matin, le réacteur non seulement ne produit plus d’électricité mais consomme 42 MWh de courants pris sur le Réseau pour refroidir l’installation. On est donc bien en situation d’arrêt d’urgence. Les équipes de la centrale sont actuellement mobilisées pour identifier les causes de cet arrêt automatique et pouvoir remettre l’unité de production en service en toute sûreté….
Voilà une jolie façon de préparer la 3e visite décennale de ce réacteur qui débutera dans quelques semaines. Décidément le palier P4 ne donne pas à voir des signes de fiabilité rassurants. Paluel est une des centrales les plus sévèrement jugées par l’Autorité de sûreté. Une fois encore elle prouve une absence cruelle de fiabilité.
Tout cela à un coût bien évidemment. Il suffit de consulter les prix du MWh qui s’échangent aujourd’hui en Europe de l’Ouest (EPEX) pour se rendre compte que les prix flambent. Près de 5% de la production d’électricité font en effet défaut en France et cela se paye cash.
Voilà un nouvel exemple qui doit amener chacun à comprendre que le nucléaire ne garantit ni la sûreté, ni la disponibilité et encore moins les prix de l’électricité. Il est urgent de tirer un trait sur cette technologie et de recourir à des moyens de productions fiables.
Pourquoi donc dès lors se lancer dans un Grand carénage à Paluel qui ne résoudra pas tous les problèmes de ce site et surtout ne palliera pas le manque de robustesse d’installations obsolètes.