Leur intrusion spectaculaire dans la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) en mars avait relancé le débat sur la sortie du nucléaires. 55 militants de Greenpeace, d’une vingtaine de nationalités, qui ont mené cette action seront jugés demain jeudi à Colmar.
une action symbolique nécessaire,
L’association écologiste avait visé Fessenheim pour le symbole, afin de dénoncer les problèmes de sûreté posés par le vieillissement des installations nucléaires en Europe et plus encore rappeler à François Hollande ses promesses de campagne, à savoir la baisse de la part du nucléaire dans le mix électrique de 75 % à 50 % et l’arrêt définitif de cette centrale.
pour rappeler au président ces engagements de campagne
Le projet de loi de transition présenté le 18 juin dernier n’explique pas comment cet objectif serait atteint. Sur quel trajectoire de consommation électrique et de prévision des exportations se base l’objectif de 50% ? Le plafonnement du parc nucléaire à sa puissance actuelle ne permet pas non plus de donner un indice clair sur l’évolution de la production nucléaire. Non seulement l’arrêt de Fessenheim à la date annoncée n’est pas acquise mais pour baisser la part à 50% de la production électrique un calendrier de fermetures fait défaut. D’aucuns peuvent reconnaître que la réponse législative aux revendications écologistes est bien modeste.
qui ne mérite aucune condamnation
Voilà pourquoi le Collectif STOP-EPR ni à Penly ni ailleurs tient à exprimer tout son soutien à Greenpeace France et sa solidarité avec les 55 inculpés. Une délégation sera présente demain à Colmar pour en témoigner.
Une condamnation de ces militants seraient à nos yeux choquante et disproportionnée à l’heure où chacun convient de la nécessité de garantir le statut des donneurs d’alerte.