Les 20 et 27 juin prochain, les électeurs et électrices de Normandie éliront un nouveau conseil régional. Même si cette collectivité locale n’a pas de compétences directes relatives à l’énergie et à l’industrie nucléaire, la région Normandie exerce une influence non négligeable sur ces activités dont les impacts environnementaux sont notables.
Le Collectif STOP-EPR ni à Penly ni ailleurs, association membre de France Nature environnement Normandie et du Réseau Sortir du nucléaire, dans le souci d’éclairer le choix des électeurs et des électrices, adressent aux différentes listes de candidat(e)s se présentant au scrutin quelques questions sur l’énergie et plus spécifiquement sur la manière dont les élu(e)s compteront accompagner la transition énergétique dans un contexte de changement climatique.
En 2016, le Collectif STOP-EPR ni à Penly ni ailleurs présentait un regard sur la filière nucléaire normande et ses impacts sur la région après plus d’un demi siècle d’exploitation intensive de l’atome.
L’énergie occupe une place non négligeable dans l’économie locale au point que certains parlent de territoire d’énergie pour caractériser la région… territoire d’énergies sales et dangereuses pour l’essentiel.
Cette réalité n’est pas une fatalité. La transition énergétique menée à son terme pourrait apporter plus d’emplois encore au vu de nombreuses publications tant publiques qu’associatives.
Ainsi voulons nous réaffirmer notre engagement en faveur d’une décision immédiate de sortie urgente du nucléaire. La transition énergétique ici et ailleurs ne pourra être pleinement déployée si l’option nucléaire reste ouverte. Non seulement le parc nucléaire est un héritage empoisonné mais son exploitation pénalise le développement des énergies renouvelables et surtout d’une maitrise de l’énergie pourtant indispensable.
Voici-ci quelques questions que nous adressons à la faveur de cette campagne électorale :
- êtes-vous favorables à la sortie du nucléaire puisque l’Ademe, RTE, Greenpeace considère qu’un mix énergétique sans nucléaire est possible d’ici 2050 ?
Quelle que soit votre opinion sur la production nucléaire d’électricité :
2. considérez-vous que l’exploitation des centrales de Normandie est satisfaisante tant sur le plan de la sûreté, de la radioprotection que de la disponibilité ?
3. considérez-vous que le risque et les impacts des installations nucléaires sont correctement évalués et surtout font l’objet de dispositifs de gestion adaptés ?
4. considérez-vous que la management et la gestion des ressources humaines dans les centrales sont efficients et respectueux des travailleurs ?
5. Le recours massif à la sous-traitance dans les centrales et à La Hague est-il acceptable ?
6. La gestion des déchets et des rejets des installations nucléaires ne devrait-elle pas être perfectionnée voire consolidée ?
Sur le site de La Hague dont l’exploitation est complexe et l’avenir sombre :
7. considérez-vous que les substances radioactives concentrées sur le site de La Hague bénéficient de toutes les protections nécessaires ?
8. La densification des piscines d’entreposage des combustibles usés proposée par Orano en attente de la réalisation d’une nouvelle piscine d’entreposage centralisée vous semble-t-elle opportune ?
9. Le (re)traitement des combustibles usés est-il une solution d’avenir ?
Last but not least, comme disent nos voisins britanniques, l’ultime question porte sur la filière EPR après le vote du Conseil d’administration d’EDF du 16 décembre 2020 de construire deux EPR2 sur le site du CNPE de Penly réaffirmée le mois dernier.
10. êtes-vous favorables à la construction de 2 voire 4 réacteurs de types EPR2 par EDF sur le site du CNPE de Pnely ?