contrôle citoyen de l’exercice d’accident à Penly le mardi 13 octobre

Le 13 octobre 2015 aura lieu autour du CNPE de Penly un exercice national de crise nucléaire[i]. Depuis sa création, le Collectif STOP-EPR ni à Penly ni ailleurs dénonce le caractère artificiel, les insuffisances voire les défaillances de tels exercices[ii]. Ce sont plus des exercices de communication que des exercices d’accident.

L’objectif d’EDF et de la préfecture de Seine-Maritime est de tester les « dispositifs d’alerte ». Il s’agira d’un simple exercice d’Etat-Major. La population une fois encore sera tenue à l’écart de l’événement alors qu’elle sera la première touchée par un accident nucléaire[iii]. Les autorités se contentent par un communiqué sibyllin d’inviter les habitants « à s’impliquer, s’ils le souhaitent en effectuant les gestes de première nécessité chez eux. Dans la ville, aucun exercice ne sera imposé aux habitants[iv]. »

Une telle démarche au rabais n’est pas acceptable après l’expérience tragique de Fukushima et au vu du vieillissement des réacteurs nucléaires en particulier sur le littoral normand. Alors que l’instruction interministérielle du 2 décembre 2013 reconnaît les limites d’exercices coupés du terrain[v], il conviendrait que l’Etat mette enfin en œuvre des moyens à l’échelle du risque atomique.

Face à cette défaillance de l’Etat nucléaire nous ne pouvons rester inactifs

Le Collectif STOP-EPR ni à Penly ni ailleurs sera présent sur le terrain aux côtés des habitants des communes de Saint-Martin-en-Campagne, Berneval-le-Grand et Penly pour observer si l’information a été reçu par tous, si chacun a conscience de la nécessité de se préparer à l’échéance inéluctable d’un accident nucléaire[vi] et si les pouvoirs publics locaux sont en mesure d’apporter aide et conseil à leurs administrés.

Cet exercice d’accident est par ailleurs l’occasion de présenter l’enquête que nous avons menée sur l’utilité des nouvelles technologies de l’information et de la communication pour alerter les populations face aux risques technologiques et naturelles. En complément des vétustes sirènes et de l’obsolète dispositif SAPPRE, l’Etat pourrait utiliser les réseaux de téléphonie mobile et ainsi communiquer très rapidement des informations vitales aux populations et aux activités menacées[vii].

A ce jour l’Etat n’a apporté aucune réponse claire à cette proposition. Des obstacles juridiques et techniques gêneraient la mise en œuvre d’un tel dispositif au combien nécessaire comme l’a donné à voir l’exemple récent des orages dans le Sud-Est.

Les observations que nous établirons le 13 octobre nous permettront de réaffirmer nos revendications et d’appeler l’Etat a enfin prendre la mesure du risque nucléaire. Le devoir de subir nous donne le droit d’exiger non seulement sureté et protection mais une information rapide, claire et précise.

Contact presse national : Alain Correa – 06 70 90 37 88

Contact presse local : Sylvie Sauvage – 06 08 71 79 61

[i] http://post-accidentel.asn.fr/Situations-d-urgence/La-preparation-et-l-entrainement/Les-exercices-de-crise

[ii] http://stopeprpenly.org/?p=372

[iii] http://www.paris-normandie.fr/detail_communes/articles/4028982/un-exercice-national-organise-a-la-centrale-nucleaire-de-penly-le-13-octobre# ; http://www.normandie-actu.fr/seine-maritime-exercice-a-la-centrale-nucleaire-de-penly-pour-sensibiliser-les-habitants_159696/

[iv] http://www.seine-maritime.gouv.fr/Politiques-publiques/Securite-et-Defense/Securite-civile/Risques-naturels-et-technologiques/Risque-nucleaire/Securite-nucleaire-exercice-le-13-octobre-2015

[v] http://www.journaldelenvironnement.net/article/planification-des-exercices-d-urgence-nucleaire-et-radiologique-pour-l-annee-2014,41092

[vi] http://www.liberation.fr/politiques/2011/06/03/accident-nucleaire-une-certitude-statistique_740208

[vii] http://stopeprpenly.org/?p=640